Pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Julien Brisson et je travaille sous le nom de Plasticbionic depuis plus d’une quinzaine d’années. Ma spécialité, c’est la création d’images, notamment en 3D. J’aime bien travailler les textures, la lumière, la typographie. Je donne naissance à des images qui sont tantôt réalistes, tantôt oniriques.
Quelle était la commande du ministère de la Culture ?
Il était notamment demandé de proposer une affiche qui puisse toucher tous les publics, de 17 à 77 ans. Mon objectif a très vite été de créer un visuel assez accessible, ouvert au plus grand nombre, pas trop élitiste et pas trop froid. Je voulais créer un visuel qui invite au voyage, à la rêverie. J’ai tout de suite pensé que c’était un projet intéressant, avec une diffusion très large et un visuel décliné sous forme d’affiche et d’invitation.
Quelles ont été les étapes de la création du projet ?
Le processus créatif passe nécessairement par l’analyse de la demande, puis des phases d’études, des recherches conceptuelles, des crayonnés, une mise en volume, un travail sur la lumière et la texture pour arriver à un visuel qui semble intéressant. Il y a un travail de composition de l’image, sur la circulation du regard, ce sont des choses qui font partie intégrante de mon métier.
Quelles ont été vos sources d’inspiration ?
Dans ce visuel, le sapin, la nuit étoilée, l’arche avec cette notion de passage, le côté assez minimaliste : ce sont des éléments qu’on retrouve souvent dans les œuvres des surréalistes et qui appellent au voyage. Les lunes éclairées qui passent sous l’arche et entrent dans le musée font référence à la multitude de l’offre proposée au public lors de l’événement. J’ai fait attention à la maîtrise de la lumière et des ombres, au blanc qu’on retrouve dans les musées mais qui reste chaleureux, je voulais qu’on sente l’espace et le volume. Et j’ai ajouté un fauteuil en face de l’escalier pour inviter le spectateur à la contemplation.
Avez-vous rencontré des difficultés dans ce projet ?
Le plus difficile, c’est de trouver le bon ton pour illustrer cet évènement. Je suis passé par plusieurs étapes de recherche en amont, des projets visuels, des choix de création. Il y a aussi un historique sur l’événement avec les précédentes affiches pour éviter de refaire la même chose. Je suis passé par des visuels intéressants mais qui étaient trop froids.
Que vous inspire le fait d’avoir été choisi par le ministère de la culture ?
Je suis toujours content de gagner un appel d’offres. En plus, être choisi par le ministère de la Culture, c’est réjouissant. Dans mon métier, chaque commande est différente, chaque projet a ses particularités, il faut chaque fois s’adapter et c’est cela qui est intéressant.