Le musée du Louvre, théâtre de productions nationales et internationales

Si la palme du musée le plus filmé était décernée, elle reviendrait sans conteste au musée du Louvre, qui propose, dans le cadre de la Nuit des musées de nombreuses animations. Ce lieu mythique a intéressé aussi bien les superproductions internationales que le cinéma d’auteur. Impossible d’oublier le célèbre Da Vinci Code (2006) dont l’intrigue ésotérique débute au cœur du musée, auprès des œuvres de Léonard de Vinci ; un succès mondial.

Des décennies plus tôt, les couloirs de l’ancien palais des rois de France avaient déjà accueilli les caméras de Jean-Luc Godard pour une scène mythique du film Bande à part (1964) où les comédiens – Anna Karina, Sami Frey et Claude Brasseur – s’élancent à toute allure dans une course effrénée à travers les différentes galeries du musée.

Dans Les Amants du Pont Neuf (1991), la caméra du réalisateur Leos Carax filme un moment suspendu, où les deux protagonistes pénètrent clandestinement dans le musée à la nuit tombée. Michèle, qui va bientôt perdre la vue, observe pour la dernière fois les peintures et sculptures et ouvre ses sens à la beauté qui en émane. Un moment à la fois poétique et intimiste, qui élève les œuvres d’art au rang d’objets sacrés.

Plus récemment, et dans un registre plus épique, la série française Lupin (2021) a également choisi le Louvre pour lancer le premier épisode devenu emblématique de la série : un vol spectaculaire sous la pyramide par le gentleman cambrioleur, incarné par Omar Sy.

Les musées parisiens, du petit au grand écran

Dans toute la Capitale, les lieux d’exposition ont attiré l’œil des réalisateurs. Antoine Barraud en a fait le fil rouge de son film Le Dos Rouge (2015) où son personnage principal erre dans les galeries du Louvre, du Centre Pompidou, du musée Gustave Moreau, du musée d’Orsay et du Grand Palais au bras d’une historienne de l’art, incarnée par Jeanne Balibar. Ses commentaires sur les œuvres de Miró, Moreau, Caravage ou Chassériau résonnent avec la vie du personnage en quête de sens et offre une lecture à la fois intimiste et collective de ces chefs d’œuvres.

Dans Rois et Reine (2004), Arnaud Desplechin choisit le musée de l’Homme pour sa séquence finale où un père échange avec son fils sur des questions existentielles : que signifie grandir, devenir un homme et être un bon père ? Plus qu’un décor à fonction esthétique, le musée de l’Homme occupe ici son meilleur rôle ; un lieu de passage et de filiation entre les humains.

La télévision n’est pas en reste avec la série policière française L’Art du crime, consacrée aux enquêtes de l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC). Un duo formé par un ancien policier de la brigade criminelle et une historienne de l’art cherche à résoudre des crimes en lien avec le milieu artistique. Dans le premier épisode de la cinquième saison (2023), le musée Rodin, qui propose une nuit brésilienne le 17 mai, a ainsi servi de toile de fond à une intrigue mêlant sculptures et histoire d’amour en résonnance avec la douloureuse et tumultueuse idylle entre Camille Claudel et Auguste Rodin.